Résultats

Remarques méthodologiques

L’évaluation des résultats d’un traitement de l’obésité doit inclure non seulement la perte de poids mais aussi l’amélioration des comorbidités et la qualité de vie en privilégiant les résultats à long terme. L’apparente abondance de la littérature médicale cache le manque d’études répondant aux règles strictes de la médecine factuelle principalement en raison des difficultés de suivi à long terme rendant impossible la comparaison des résultats des différentes interventions. Nous nous sommes attachés ici sans exhaustivité à rapporter les résultats des études et méta-analyses les plus importantes.

Perte de poids

La principale étude contrôlée prospective (non randomisée) est l’étude suédoise SOS suivant une cohorte de plus de 4000 patients obèses répartis en deux bras (traitement chirurgical ou traitement médical) depuis 1992. Elle a permis de démontrer l’efficacité du traitement chirurgical sur la perte de poids permettant une diminution de 16,7 % du poids initial après 10 ans de suivi en intention de traiter contre 1,1 % par le traitement médical. La Figure 2 rassemble les résultats de plusieurs séries et méta analyses de la littérature afin d’illustrer l’efficacité croissante des interventions du cerclage gastrique jusqu’à la DBP – DS même si l’absence d’étude contrôlée fiables ne permet pas d’affirmer la supériorité de cette dernière technique.

Amélioration des comorbidités et de la survie

L’analyse des facteurs de risques cardiovasculaires dans l’étude SOS a également permis de confirmer l’effet bénéfique du traitement chirurgical sur la plupart d’entre eux. La table 1 résume l’amélioration attendue suivant l’intervention réalisée selon la méta analyse de Buchwald et al. L’un des résultats les plus spectaculaires concerne le diabète et plusieurs études contrôlées ont conforté l’intérêt de la prise en charge chirurgicale des diabètes sévères même chez des patients dont l’IMC est inférieur à  35 kg/m². Par ailleurs, le suivi à long terme a permis d’objectiver le bénéfice en terme de survie essentiellement par la diminution des complications cardiovasculaires.